Depuis plus d’un mois, se déroule le procès en appel du scandale sanitaire du Médiator. L’audience, qui se tient tous les lundis, mardis et mercredis dans la « salle des grands procès » du Palais de justice de Paris, s’est ouverte le 9 janvier dernier et devrait se poursuivre jusqu’à fin juin. 

Durant les 4 premières semaines, les juges se sont penchés sur l’aspect technique du médicament : à la barre, les experts des laboratoire Servier sont, tour à tour, venus présenter la molécule du Médiator et expliquer les raisons pour lesquelles « ils se sont trompés sur l’évaluation du risque », tout en affirmant « qu’il n’y a pas eu de volonté délibérée de tromper les autorités sanitaires et les patients ».

Depuis jeudi 9 février, l’audience a pris une toute autre tournure puisque ce sont désormais les médecins qui s’expriment. A travers leurs témoignages, les juges prennent connaissance des aspects délétères du médicament sur la santé des patients.

Pour rappel, les laboratoires Servier et leur ancien numéro 2, Jean-Philippe Seta, ont été reconnus coupables, en première instance, de tromperie aggravée et d’homicides et blessures involontaires. Le laboratoire a écopé d’une amende de 2,7 millions d’euros ; Jean-Philippe Seta d’une amende de 90 600 euros et d’une peine de quatre ans de prison avec sursis. Le groupe a été en outre condamné à verser un total de plus de 183 millions d’euros de dommages et intérêts aux victimes.

Aux cotés de Diane Dumas et de Cyril Gosset, Maître Géraldine Brasier Porterie assure, depuis le départ, la défense des intérêts d’une caisse d’assurance maladie contre les laboratoires Servier.